A Nightmare on Elm Street/Les Griffes de la nuit (Wes Craven, 1984)

Score qualité : ★★★☆☆

Score personnel : ♥♥♥♥♡

Note : Cette critique est ancienne et ne reflète plus nécessairement l’opinion du rédacteur. Elle sera prochainement remplacée.

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Dans les années 80, après qu’Halloween ait popularisé le Slasher, le genre est tombé dans l’auto parodie à une vitesse alarmante. Le principe est simple : on prend 5 à 10 personnages (souvent des adolescents) puis un tueur les décime un par un jusqu’à ce qu’il n’en reste plus aucun, ou qu’ils ripostent. Halloween prenait place à Halloween (si si) mais avant il y avait Black Christmas qui se passait à Noël, puis Friday the 13th, Graduation Day, Bloody Valentine… Après que tout le calendrier y soit passé, il a bien fallu se renouveler. Arrive donc en 1984 A Nightmare on Elm Street qui se passe dans les rêves (sur Elm Street)!

Le film se distingue de ses compères par son côté fantastique, permettant à ses créateurs d’imaginer toutes sortes de nouvelles façons de tuer leurs personnages, mais heureusement ce film n’est pas juste un bain de sang. Wes Craven (réalisateur/scénariste) s’est inspiré d’une véritable histoire : de jeunes enfants récemment installés en Amérique souffraient de terribles cauchemars et se tenaient éveillés à l’aide de café et de médicaments. Les parents ont fini par les endormir mais, de manière inexpliquée, ils ne se sont jamais réveillés. Dans le film cette terrible histoire prend la forme de Freddy, un tueur en série décédé, qui hante les rêves des enfants de Elm Street. S’ils meurent dans leurs rêves, ils meurent pour de vrai.

A Nightmare on Elm Street est un des meilleurs films du genre (des Slashers c’est facile, mais d’Horreur en général c’est plus dur), ceci est dû à l’originalité des situations dans lesquelles se retrouvent les personnages et les fantastiques effets spéciaux qui les accompagnent, mais aussi (et surtout) à l’humanité donnée aux adolescents et au « charisme » de Freddy. Pour commencer, tous les jeunes acteurs font un travail respectable, et à défaut d’être excellents (ou même bons), ils sont attachants. Finalement, le moins doué c’est Johnny Depp dans un de ses premiers rôles! Les adultes sont plus à l’aise. Parmi eux, Robert Englund dans le rôle de Freddy.

Freddy dans ce film est très rarement joué de manière comique, comme il le sera dans le reste de la série. Le personnage est traité avec beaucoup de sérieux et lorsqu’il frise le ridicule, il est plus malsain que drôle (pensez au Joker de Batman par exemple). Aidé par les effets spéciaux il est le centre d’attention dès qu’il est à l’écran.

Le film n’est pas exactement parfait, certains passages de l’histoire ne sont pas très adroitement traités. Wes Craven a tendance à faire des films avec un contenu enfantin présenté de manière adulte et vice versa! Cela fait de A Nightmare on Elm Street un film pour jeunes adolescents et pour les débutants en horreur. Mais si le film est inégal, c’est aussi parce que beaucoup de moments sont classiques.

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Tags : 1980s americain slasher