Trauma (Dario Argento, 1993)

Score qualité : ★★☆☆☆

Score personnel : ♥♡♡♡♡

Note : Cette critique est ancienne et ne reflète plus nécessairement l’opinion du rédacteur. Elle sera prochainement remplacée.

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Trauma, le pire type de mauvais film : ennuyant, déprimant à la fin, et fait par un réalisateur que j’adore.

Dario Argento est un réalisateur Italien, il est le frère de Bario et Baluigi et je ne sais pas où je vais avec cette blague… En revanche sa compagne à l’époque s’appelait bien Daria et en plus d’être actrice, elle l’aidait à écrire ses scripts. Bref, Trauma est un de ses premiers films après qu’ils aient rompu et ça en dit long sur l’importance qu’elle avait dans la production!

Argento est connu principalement pour ses Giallos : des thrillers italiens sans complexe avec parfois une pointe de fantastique. Sa plus grande force réside dans sa présentation, avec des mouvements de caméra fluide et des couleurs à couper le souffle. Je ne peux que vous conseiller ses classiques Profondo Rosso et Suspiria. Pour Trauma, il a décidé de chambouler les choses : il quitte l’Italie pour l’Amérique, change de musiciens pour la bande son (avant on avait le droit à Goblin, un groupe de rock progressif italien, miam) et il remplace sa copine par sa fille, Asia.

Lorsque Daria jouait dans les films de Dario, il était cocasse de constater qu’elle avait une fâcheuse tendance à trépasser. Pour sa fille, la plaisanterie est qu’elle se trouve régulièrement dans son plus simple appareil. C’est beaucoup plus gênant pour l’audience et visiblement Asia a des difficultés à occuper ce rôle dans un film où elle aurait tout aussi bien pu être remplacée par une poupée gonflable. Elle fait de son mieux aux côtés d’un type qui fait passer Sammy de Scooby-Doo pour un dur et qui se fringue pareil.

Ce qui n’est pas de la responsabilité des acteurs en revanche, c’est le script. Bien qu’il soit sorti en 1993 Trauma n’a pas honte de son scénario de slasher de 1980 à la Friday the 13th et se prend étrangement au sérieux : quand une tête coupée commence à révéler des informations à nos héros dans son dernier souffle, les barrières du ridicule sont pulvérisées à coups de tête (probablement la mienne) et le film n’a pas l’air de s’en rendre compte.

Spoilers : le frère de Asia est tué à la naissance par le sursaut d’un docteur qui tenait un scalpel alors que la foudre éclatait. Ces mots qui n’auraient jamais dû se suivre sont le mobile du meurtrier : sa mère. Elle garde un berceau avec le bébé mort (elle est médium) et décapite des docteurs avec une arme qui n’existe que dans les films d’horreurs (un câble en métal qui s’enroule autour d’une poignée à l’aide d’un moteur). Comble de l’ironie elle finit la tête coupée. Pendant ce temps un enfant, qui n’a rien à voir avec l’intrigue, manque de se tuer en se passant l’arme autour du cou pour aucune raison.

On ne parlera pas de l’introduction du film qui consiste en des miniatures représentant une exécution à la guillotine sur la Marseillaise (parce que décapitation, je suppose…) et on se contentera de mettre le DVD à la poubelle. Ça fera mise en abîme.

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Tags : 1990s italien giallo schlock